La messe de Minuit est l'un des temps forts de ces célébrations, préparée depuis plusieurs semaines par l'équipe liturgique, La Respelido et sa présidente Hélène Tourtet et la chorale dirigée par Jean-Paul Lucet qui a proposé notamment plusieurs chants en provençal.
Le « Pastrage », l'adoration des bergers, prend naturellement place au moment de l'offertoire. L'agneau se trouve dans une charrette, tirée par un floucas (bélier castré et apprivoisé) et décorée de cierges, de buis et de petit houx , comme l'évoque Marie Gasquet dans son « Enfance provençale ».
A Saint-Rémy, c'est le berger François Baculard Père (1890-1987) qui a fait revivre le rite du Pastrage après la Deuxième Guerre Mondiale. Il était sacristain à l’église et surtout berger et a décrit son adoration pour cette offrande à travers un joli poème. Après son gendre Antoine Gonfond (1922-1998), c'est son arrière-petit-fils, Laurent Tramier, lui-même éleveur ovin saint-rémois, qui perpétue aujourd’hui ce rite. Chaque année, au début du Pastrage en déclamant ses vers, il rend hommage à son arrière-grand-père.
Lorsque Laurent a eu 15 ans, son grand-père lui a offert une cape de berger en lui demandant de continuer à faire vivre cette tradition. C'est ce qu'il essaie de faire depuis, aidé par la Respelido prouvençalo ».
Les anciens seraient certainement heureux de voir la messe de Minuit saint-rémoise si vivante en 2021. Cette année, huit couples de bergers et provençales étaient présents.
La messe fervente, fraternelle et chaleureuse s'est terminée par un vibrant « Prouvençau e catouli » accompagné à l'orgue par Jean-Pierre Lecaudey et au galoubet par Manon et Estelle Goux.
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